Élie Korchia, président du Consistoire central israélite de France, établit un parallèle direct entre l'idéologie terroriste responsable des attentats du Bataclan en 2015 et celle ayant conduit aux attaques contre les kibboutz et le festival Nova le 7 octobre. Il souligne la solidarité forte de la communauté juive française avec Israël suite à ces événements, malgré les divergences d'opinions internes, tout en déplorant la longue et douloureuse guerre à Gaza et ses répercussions.
Korchia décrit un climat de plus en plus anxiogène pour la communauté juive en France, marqué par une augmentation des actes antisémites et une atmosphère délétère qui stigmatise particulièrement la jeune génération. Cependant, il met en avant la résilience de cette communauté, intrinsèque à son histoire, et cite des exemples de projets communautaires dynamiques à travers le pays, comme la restauration d'une synagogue à Metz et la création d'un musée à Montpellier.
Malgré une tentation croissante de quitter la France, notamment vers Israël, les chiffres de l'aliyah ne sont pas alarmants, mais l'inquiétude porte sur le nombre de personnes envisageant un départ. Korchia s'alarme de la dégradation des conditions de vie quotidiennes des Juifs en France en 2025, où des mères demandent à leurs enfants de cacher leurs signes identitaires, où des mezouzahs sont retirées, et où des changements de nom sont effectués pour des services basiques.
Il appelle à une mobilisation générale contre cette situation, la considérant comme un enjeu républicain majeur plutôt que purement communautaire, et demande plus de moyens et de détermination. S'inspirant des survivants de la Shoah, il prône le courage et la résilience face à l'adversité.
À l'approche de sa probable réélection pour un second mandat, Korchia réaffirme son opposition au communautarisme, soulignant l'importance de cette position en cette période troublée et à l'approche du 120ème anniversaire de la loi de 1905. Il voit la forte participation attendue à l'élection et la venue du Ministre de l'Intérieur comme des signaux forts, indiquant que les Français juifs aspirent avant tout à retrouver une identité juive sereine et heureuse au sein d'une société apaisée.