Mali : Bamako asphyxié par les djihadistes, les Français invités à partir

La France recommande à ses ressortissants de quitter le Mali en raison de la dégradation rapide de la situation sécuritaire et économique. Depuis deux mois, un blocus imposé par des djihadistes du GSIM, affilié à Al-Qaida, coupe le pays de ses approvisionnements en carburant. Cette tactique, déjà appliquée dans le nord du Mali, vise désormais à paralyser la capitale Bamako, rendant le quotidien impossible et générant de la colère. Le carburant se fait rare dans les stations-service, entraînant des files d'attente interminables et une flambée des prix sur le marché noir, où le litre d'essence peut atteindre trois euros, voire plus. Les coupures d'électricité, les transports bloqués et la fermeture des commerces témoignent de l'effondrement du système économique. Cette situation fait suite à une décision du gouvernement militaire malien d'interdire la vente de carburant hors des stations officielles, une mesure censée assécher les réseaux djihadistes, mais qui a eu l'effet inverse en rendant les routes dangereuses et en provoquant des affrontements. Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Italie et le Canada, ont pris des mesures similaires à celles de la France, constatant que l'État malien a perdu le contrôle de ses routes et peine à maîtriser sa capitale. Le colonel Assimi Goïta, au pouvoir après un double coup d'État, voit sa stratégie de "souveraineté retrouvée" et de rupture avec l'Occident mise à mal par l'incapacité des mercenaires russes à enrayer la progressio... téléchargez l’application için lire la suite