Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a vivement dénoncé une messe célébrée en hommage au maréchal Pétain, la qualifiant d'"hommage indécent" et d'"injure" à la mémoire des déportés. Le président du Crif, Yonathan Arfi, a fustigé cette cérémonie comme une "apologie de la collaboration", rappelant que Pétain avait été jugé coupable d'intelligence avec l'ennemi et de haute trahison.
Arfi a souligné que rendre hommage à Pétain, responsable de lois antisémites, est une trahison de la République et une insulte aux 76 000 déportés juifs de France livrés aux nazis par les collaborateurs du régime de Vichy. Il a ajouté que célébrer une messe pour Pétain revient à faire l'apologie de la collaboration et à réhabiliter un traître.
La messe, autorisée par la justice administrative malgré l'opposition du maire, s'est déroulée en présence d'une centaine de manifestants. À la sortie, le président de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain a affirmé que Pétain fut le "premier résistant de France", des propos qualifiés de révisionnistes.