Les financeurs publics du festival de bande dessinée d'Angoulême, incluant l'État, le département, la région et la ville, ont demandé aux organisateurs de renoncer à l'édition 2026. Cette décision fait suite à une accumulation de griefs envers l'association organisatrice, le FIBD, et la société 9eArt+, responsable de l'événement.
Les financeurs soulignent que sans les auteurs, les maisons d'édition et les festivaliers, le festival n'a pas de raison d'être, et donc pas de subvention publique. Cette demande intervient malgré l'espoir affiché par les organisateurs et le ministère de la Culture de maintenir l'édition 2026.
La présidente du FIBD a qualifié une annulation de "catastrophe" et de "casse organisé". Les financeurs souhaitent néanmoins sauver la présence de la bande dessinée à Angoulême et envisagent déjà un renouveau pour l'édition 2027 avec un nouvel opérateur.
La contestation envers 9eArt+ et son directeur, Franck Bondoux, dure depuis plusieurs mois. Elle porte sur leur gestion du festival et notamment sur le licenciement d'une salariée après une plainte pour viol.
Le ministère de la Culture avait déjà réduit sa subvention suite à ces "manquements". L'incertitude plane sur l'avenir du festival, certains craignant sa disparition si l'édition 2026 est annulée, tandis que les pouvoirs publics semblent vouloir assurer sa pérennité.
