Dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite au Sénégal, une organisation non gouvernementale, Greenpeace, a organisé un exercice de sensibilisation en mer près de Saly le 18 novembre. L'objectif était de former les brigades locales de pêche artisanale (CLPA), des bénévoles chargés de surveiller les eaux en l'absence de l'État, aux bonnes pratiques.
Lors de cet exercice, un pêcheur surpris en flagrant délit de capture de sardinelles trop jeunes, une pratique interdite visant à alimenter une industrie de farine de poisson, a réagi de manière agressive. Il a menacé de brûler sa pirogue, sur laquelle se trouvaient trois mineurs, si les intervenants s'approchaient, rendant l'opération risquée.
En conséquence, le pêcheur a échappé aux sanctions immédiates, bien que des preuves de l'infraction aient été transmises aux autorités compétentes. Les responsables de Greenpeace et des CLPA ont souligné la nécessité de sanctions réelles et de l'intervention de l'État pour garantir l'efficacité de la lutte contre la pêche illicite.
Ils ont appelé à un engagement plus fort des autorités, suggérant même un accompagnement par des militaires pour assurer l'autorité face à des situations potentiellement dangereuses. Les nouvelles autorités sénégalaises ont promis, il y a un an, une liste vérifiée des bateaux autorisés à pêcher, une mesure parmi d'autres pour protéger ce secteur vital pour 17% de la population active, menacé par la raréfaction des ressources halieutiques.