Le Collège de France a annulé un colloque scientifique prévu sur la Palestine, intitulé "Palestine et Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines", initialement programmé dans ses locaux. L'institution a justifié cette décision par la nécessité d'assurer la sécurité et la sérénité face aux polémiques suscitées par l'événement, qualifié par certains détracteurs de pro-palestinien.
Le colloque, co-organisé par l'historien Henry Laurens et le Centre arabe de recherches et d'études politiques de Paris (Carep), doit finalement se tenir dans les locaux du Carep. Les organisateurs et défenseurs de l'événement dénoncent une atteinte à la liberté d'expression et parlent de "maccarthysme à la française", accusant l'extrême droite, des médias et des organisations comme la Licra et le Crif d'être à l'origine de la polémique.
Le tribunal administratif de Paris a rejeté les recours contre l'annulation, estimant que le déplacement du colloque n'entraînait pas d'atteinte grave et manifestement illégale aux libertés académiques. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a qualifié la décision d'annulation de "responsable", affirmant avoir relayé des alertes concernant le risque d'un débat non libre et respectueux, tout en niant avoir demandé l'annulation.
Cette affaire a suscité une vive réaction dans le monde académique et politique. Plus de 2.200 chercheurs ont signé une pétition demandant la démission du ministre, considérant l'annulation comme une atteinte aux libertés académiques. L'intersyndicale de l'Enseignement supérieur et de la recherche a appelé à manifester. Des personnalités ... téléchargez l’application pour lire la suite
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