Les grandes entreprises privées comme Veolia, Suez, Vinci et Keolis profitent largement des budgets des communes françaises à travers les délégations de service public. Ces contrats, qui couvrent des domaines variés tels que les transports, l'eau, le chauffage urbain et les cantines scolaires, représentent une manne financière considérable.
Les estimations indiquent que ces entreprises reçoivent environ 180 milliards d'euros par an. Selon une enquête de Marianne, les élus locaux tendent à surpayer les services fournis par ces géants du privé, ce qui se répercute directement sur les contribuables.
Ces marges bénéficiaires importantes, bien que profitables pour les entreprises, pèsent sur les finances des collectivités locales, qui sont déjà sous pression pour réduire leurs dépenses. Les mairies pourraient réaliser des économies substantielles, estimées entre 2 et 4 milliards d'euros, sans pour autant compromettre la qualité des services rendus à leurs administrés.
Cette situation survient dans un contexte où le gouvernement demande aux collectivités de faire des efforts budgétaires importants, ce qui exacerbe la colère des élus locaux. La Cour des comptes, dans un rapport, suggère d'ailleurs que les délégations de service public représentent une source d'économies potentielles.