La ministre de la Culture, Rachida Dati, a fermement condamné les récentes déclarations de Frédéric Bonnaud, directeur général de la Cinémathèque française. Bonnaud avait estimé, lors d'une intervention devant des étudiants, que l'actrice Maria Schneider avait été "maltraitée" et "utilisée" lors du tournage du film "Dernier Tango à Paris" en 1972, mais a nié qu'elle ait été "abusée sexuellement", citant les propos de l'actrice elle-même.
Ces propos ont été jugés "préjudiciables à l'image de la Cinémathèque française" par la ministre, qui a demandé au président de l'institution, Costa-Gavras, et à son conseil d'administration d'examiner les mesures à prendre. Le conseil d'administration a unanimement regretté les déclarations de Frédéric Bonnaud et a procédé à un rappel à l'ordre, Bonnaud reconnaissant que ses propos avaient pu heurter.
La Cinémathèque avait déjà été au centre d'une polémique fin 2024 pour avoir programmé le film, finalement annulé face au tollé. Le film, réalisé par Bernardo Bertolucci, est critiqué pour une scène de viol simulé, imposée à Maria Schneider par surprise par le réalisateur et Marlon Brando, une situation que Bertolucci avait décrite comme un "souci de faux réalisme" et une "manipulation".